Sorcière, de Circé aux Sorcières de Salem, Alix Paré – « Ça, c’est de l’art » – Éditions du Chêne Hachette livre, 2020. Prix : 15.90€

Sur la quatrième de couverture, Alix Paré est présentée comme conférencière spécialisée en peinture occidentale des XVIIe, XVIIIe et XXe siècles, diplômée de l’École du Louvre. Il est précisé qu’elle a travaillé pendant huit ans au musée du Louvre et au château de Versailles et qu’elle donne des cours d’histoire de l’art et intervient dans les grandes expositions parisiennes.

Elle a également écrit pour cette collection : Héroïne, Héro, Chat et Diable.

Après une courte introduction accompagnée de quelques infographiques sur les sorcières dans l’art, les repères géographiques, les attributs et les animaux de compagnie de la sorcière, le livre présente au total 37 œuvres. Chacune est présentée et décryptée pour mieux pouvoir la comprendre et l’apprécier. Les différentes œuvres sont divisées en deux grandes catégories : les incontournables et les inattendus. (CF : liste des œuvres cités en fin d’article.)

Ce que j’aime le plus dans ce livre :

J’ai apprécié la diversité des œuvres sélectionnées – même on compte 16 huiles sur toile, elles représentent un peu moins de la moitié des œuvres présentées. On y trouve également plusieurs lithographies (6), quelques illustrations, dessins, objets, sculpture et photographie et pour terminer une installation.

La présentation et la courte analyse de chacune des œuvres sont précises et pertinentes. Elles permettent d’aborder et de comprendre l’œuvre rapidement et facilement.

Il y a également des petits encarts qui offrent d’autres informations plus générales.

Ce que je déplore dans ce livre :

Je l’ai lu en une seule fois et je ne vous le conseille pas. Ce n’est pas un livre à lire d’une traite mais plutôt à feuilleter au gré de vos envies. Prendre le temps de s’arrêter sur une œuvre et lire le texte qui l’accompagne.

Les encarts sont intéressants mais parfois certaines anecdotes peuvent paraître déconnectées de l’oeuvre.

Mes trois œuvres préférées : Les Sorcières, 1892-1893, Aubrey Beardsley/ Les Trois Sorcières de Macbeth, 1775, Daniel Gardner/ La Sorcière au peigne, 1922, Paul Klee.


On the back cover, Alix Paré is presented as a lecturer specialized in 17th, 18th and 20th centuries paintings in Western culture and a graduate of the Ecole du Louvre. She has worked at the Louvre Museum and the Palace of Versailles for eight years. Now, she teaches art history and takes part in major Parisian exhibitions.

She also wrote for this collection: Heroine, Hero, Cat, and Devil.

After a short introduction with infographics on witches in art, geographical references, attributes and pets of a witch, this book presents a total of 37 artworks. Each work is presented and interpreted in order to be better understood and fully appreciated. These artworks are divided in two categories: the essentials and the unexpected ones. (CF: list of the artworks at the end of this post)

What I like the most in this book :

The diversity of the selected artworks is a good point – even though there are 16 oil paintings, they represent less than half of the artworks. There also are several lithographs (6), some illustrations, drawings, objects, a sculpture, a photography and at last an art installation.

The presentation and short analysis of each work are precise and relevant. They allow the reader to approach and understand the artwork easily and quickly.

There are also small inserts providing more general informations.

What I regret in this book:

I read it in one sitting and I wouldn’t recommend it. It is clearly a book to read according to your whims by taking the time to stop at one work and reading its analysis.

Some inserts are interesting but some of the anecdotes may seem disconnected from the artwork.

My three favourite works: The Witches, 1892-1893, Aubrey Beardsley/ The Three Witches from Macbeth, 1775, Daniel Gardner/ The Witch with the Comb, 1922, Paul Klee.


Les incontournables :

Ulysse et Circé, Vers 470-460 av. J.-C., Œnochoé, argile, Paris, musée du Louvre.

Adoration du bouc ou Scène de sabbat, 1470-1480, Maître de Marguerite d’York, Enluminure du Traité du crime de vauderie de Jean Tinctor, Paris, Bibliothèque Nationale de France.

La Sorcière, Vers 1500, Albrecht Dürer, Gravure sur cuivre, Florence, Galerie des Offices.

Deux sorcières, Vers 1523, Hans Baldung, Technique mixte sur bois, Francfort-sur-le-Main, Städel Museum.

Margot la Folle, 1563, Pieter Bruegel l’Ancien, Huile sur bois, Anvers, musée Mayer van den Bergh.

Départ pour le sabbat, Vers 1630, David II Téniers, Huile sur toile, Poitiers, musée Sainte-Croix.

Les Trois Sorcières, 1783, Johann Heinrich Füssli, Huile sur toile, Zurich, Kunsthaus Zürich

Le Sabbat des sorcières, 1797-1798, Francisco de Goya, Huile sur toile, Madrid, musée Lazaro Galdiano.

Le vol des sorcières, 1797-1798, Francisco de Goya, Huile sur toile, Madrid, musée du Prado.

Macbeth et l’apparition, Vers 1800, William Marshall Craig, Encre, lavis et aquarelle sur papier, New Haven, Yale Center for British Art.

La Martyre de Salem, 1869, Thomas Satterwhite Noble, Huile sur toile, New York, New York Historical Society Museum & Library.

Le Cercle Magique, 1886, John William Waterhouse, Huile sur toile, Londres, Tate Gallery.

Les Sorcières autour du feu, 1891, Paul-Elie Ranson, Huile sur toile, Saint-Germain-en-Laye, musée départemental Maurice-Denis.

Les Sorcières, 1892-1893, Aubrey Beardsley, Illustration pour Le Morte d’Arthur (chapitre XXXIII), Lithographie, Collection particulière.

La Vitrioleuse, 1894, Eugène Samuel Grasset, Lithographie, Paris, Ecole nationale supérieure des beaux-arts.

La Potion d’amour, 1903, Evelyn De Morgan, Huile sur toile, Guildford, The De Morgan Foundation.

La Sorcière, 1954, Constantin Brancusi, Epreuve originale en bois entre 1916 et 1924, plâtre et socle de pierre, Paris, musée national d’Art moderne – Centre Pompidou.

Sleeping Witch (La Sorcière Endormie), 2000, Kiki Smith, Photographie couleur avec peinture appliquée à la main, New York, Whitney Museum of American Art.

Les inattendus :

Scène de théâtre : La Visite chez la magicienne, IIe siècle av. J.-C., Dioscoride de Amos, Mosaïque, Naples, musée archéologique.

Sorcière, Vers 1640, Guerchin (Giovanni Francesco Barbieri), Encre sur papier, Royaume-Uni, The Royal Collection Trust.

Scènes avec sorcières : Matin, Jour, Soir, Nuit, Vers 1645-1649, Salvator Rosa, Huiles sur toile, Cleveland, Cleveland Museum of Art.

Sorcière à cornes, XVIIIe siècle, Anonyme, Huile sur toile, Collection particulière.

Les Trois Sorcières de Macbeth, 1775, Daniel Gardner, Gouache et craie, Londres, National Portrait Gallery.

Le Fantôme de Samuel apparaît à Saül, Vers 1800, William Blake, Crayon, encre et aquarelle sur papier, Washington, National Gallery of Art.

Sabbat de sorcières, 1831-1833, Eugène Delacroix, Huile sur toile, Bâle, Kunstmuseum Basel.

Takiyasha la sorcière et le fantôme du squelette, Vers 1844, Utagwa Kuniyoshi, Lithographie, Londres, Victoria and Albert Museum.

Sorcières se rendant au sabbat, 1878, Luis Ricardo Falero, Huile sur toile, Collection particulière.

Jeanne d’Arc, 1879, Jules Bastien-Lepage, Huile sur toile, New York, The Metropolitan Museum of Art.

La Petite Sorcière ou Préparation pour le sabbat, 1896, Félicien Rops, Crayon, crayons de couleur et gouache, Namur, musée Félicien-Rops.

La Sorcière, 1897, Lucien Lévy-Dhurmer, Pastel, Paris, musée d’Orsay.

Baba Yaga, 1900, Ivan Bilibine, Illustration pour Vassilissa-la-très-belle, Lithographie, Collection particulière.

Tilla Durieux en Circé, 1913, Franz von Stuck, Huile sur bois, Berlin, Alte Nationalgalerie.

La Sorcière au peigne, 1922, Paul Klee, Lithographie, Paris, musée nationale d’Art moderne – Centre Pompidou.

Boullo, sorcière de Bengamissa, 1925-1926, Guillaume Laplagne, Plâtre peint, Collection particulière.

Sorcière et épouvantail dans la neige, 1930-1932, Ernst Ludwig Kirchner, Huile sur toile, Berne, Collection Carola et Günther Ketterer-Ertle

La Sorcière, 1969, Joan Miro, Lithographie, Collection particulière.

La Bruja (La Sorcière), 1979-1981, Cildo Meireles, Balais en bois, fils de coton, métal, Paris, musée national d’Art moderne – Centre Pompidou.


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